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Pourquoi les écritures condamnent-elles le désir ?

C'était une de ces villes énormes et tentaculaires qui engloutissent la campagne, et pour en sortir il nous fallut parcourir des kilomètres de rues mal famées, longer des usines, des taudis et des hangars à locomotives, et traverser aussi des quartiers extrêmement résidentiels, avant de finir par apercevoir enfin la campagne, où les cieux étaient vastes et les arbres élevés et libres.

C'était une journée magnifique, claire et pas trop chaude, car il avait plu dernièrement - l'une de ces pluies douces et agréables qui pénètrent profondément la terre. Soudain, comme la route atteignait le sommet d'une colline, un fleuve apparut sous nos yeux, qui scintillait au soleil et traversait de nombreux champs verts pour rejoindre la mer lointaine. Il n'y avait que quelques bateaux sur ce fleuve, maladroitement construits, avec des voiles noires et carrées. Beaucoup plus loin en amont, un pont laissait passer les trains et la circulation quotidienne, mais là, il n'y avait qu'un ponton à sens alternatif et nous vîmes une file de camions, de chars à bœufs et de voitures ainsi que deux chameaux, qui attendait pour traverser. Nous décidâmes de ne pas faire la queue, ce qui risquait d'être très long et nous prîmes une autre route qui s'éloignait du fleuve et parcourait des collines et des près, traversant nombre de villages, et rejoignait la mer.


Le ciel était d'un bleu intense, et d'énormes nuages blancs s'accumulaient à l'horizon, illuminés par le soleil matinal. Ils avaient des formes fantastiques et semblaient immobiles et lointains. On ne pouvait s'en approcher, même en parcourant des kilomètres et des kilomètres. De chaque côté de la route, l'herbe nouvelle était d'un vert tendre. Cet été, elle serait brune et comme brûlée et la campagne tout entière perdrait sa fraîcheur verte. Mais pour l'instant tout se renouvelait et exhalait une joie profonde. La route était mauvaise et défoncée en de nombreux endroits, et bien que le chauffeur évitât les trous autant qu'il le pouvait, nous étions terriblement secoués, heurtant parfois de la tête le toit de la voiture. Le moteur marchait par contre merveilleusement bien et n'avait pas le moindre raté.


L'esprit avait conscience des arbres majestueux, des collines rocailleuses, des paysans et de l'immense ciel bleu, en même temps qu'il méditait. Nulle pensée ne venait le déranger. Il n'y avait pas le moindre tressaillement de la mémoire, ni le moindre effort pour conserver ou pour résister, et rien non plus à gagner dans le futur. L'esprit embrassait toutes choses, plus rapidement que l'œil et ne cherchait pas à conserver ce qu'il avait perçu, cela le traversait comme le vent passe au travers des branches de arbre. On entendait la conversation qui avait lieu derrière soi et on voyait le char à bœufs et le camion qui approchaient, mais l'esprit était pourtant totalement immobile. Et le mouvement intérieur de cette tranquillité était l'impulsion d'un nouveau début, d'une nouvelle naissance. Ce nouveau commencement ne serait jamais vieux et ne connaîtrait ni hier ni demain. L'esprit ne faisait pas l'expérience du nouveau: il était lui-même ce nouveau. Il n'avait pas de continuité et, partant, ne pouvait mourir, était neuf, et non pas rendu neuf. Le feu ne renaissait pas des cendres, du passé.


Il précisa qu'il était venu avec son ami afin qu'il puisse l'aider à mieux formuler sa pensée. Ils étaient tous deux assez réservés et ne parlaient pas beaucoup, mais ils connaissaient le sanscrit et une partie de sa littérature. Ayant sans doute la quarantaine, ils étaient minces et semblaient en bonne santé, avec des yeux réfléchis et d'agréables visages.


— Pourquoi les Écritures condamnent-elles le désir ? demanda le plus grand. La majorité des anciens maîtres semblent l'avoir condamné, surtout le désir sexuel, et tous disent qu'il faut le contrôler, l'asservir. Il est évident que le désir faisait obstacle, selon eux, à une vie plus élevée. Bouddha parle du désir comme de la cause de tous les maux et encourage à y mettre fin. Shankara, dans sa philosophie complexe, déclare que le désir et le besoin sexuel doivent être réprimés, et tous les autres maîtres religieux ont à peu près la même position. Parmi les Chrétiens, certains saints se sont fustigés et torturés physiquement de diverses façons, tandis que d'autres prétendaient que le corps, comme l'âne ou le cheval, devait être bien traité mais soigneusement surveillé.


Nous n'avons pas énormément lu, mais pour ce que nous en savons, toute la littérature religieuse spécifie qu'il faut discipliner le désir, le maîtriser, le sublimer, etc. Nous débutons dans la vie religieuse, mais nous avons l'impression qu'il manque quelque chose dans tout cela, une fleur parfumée. Il se peut que nous ayons tort, et nous ne nous opposons pas aux grands maîtres mais nous aimerions parler de tout cela avec vous. D'après ce que nous avons lu, vous n'avez jamais dit que le désir doit être supprimé ou sublimé mais qu'on doit le comprendre avec une conscience lucide dans laquelle n'entre ni condamnation ni justification. Bien que vous ayez expliqué cela de diverses façons, il nous semble difficile d'en saisir la pleine signification, et vous nous aideriez en en parlant de nouveau avec nous.


Quel est exactement le problème dont vous souhaitez parler ?


— Le désir est une chose naturelle, n'est-ce pas? demanda le second. Le désir de la nourriture, du sommeil, d'un certain degré de confort, le désir sexuel, le désir de la vérité - sous toutes ces formes, le désir est parfaitement naturel et pourquoi nous dit- on qu'il faut l'éliminer ?


Sans tenir compte de ce qu'on vous a dit, interrogeons-nous sur la vérité ou la fausseté du désir. Qu'entendez- vous par désir? Il ne s'agit pas de la définition du dictionnaire, mais quelle est la signification, le contenu du désir? Et quelle importance lui accordez-vous ?


— J'ai de nombreux désirs, répondit le plus grand, et ces désirs varient dans leur valeur et leur importance d'un moment à l'autre. J'ai des désirs permanents ainsi que des désirs fugaces. Le désir que j'éprouve aujourd'hui peut fort bien, le lendemain, n'être plus là, ou s'être intensifié. Et même si je n'éprouve plus de désirs sexuels, je peux continuer à chercher le pouvoir. Je peux avoir dépassé la phase sexuelle mais avoir conservé un constant désir de pouvoir.


C'est très juste. Les souhaits enfantins deviennent des désirs adultes avec l'âge, l'habitude et la répétition. L'objet du désir peut changer alors que nous vieillissons, mais le désir demeure. La réalisation et la douleur de la frustration sont toujours dans le champ du désir, n'est-ce pas ? Le désir, par ailleurs, peut-il exister sans objet ? Le désir et son objet sont-ils inséparables ? Le désir n'est-il identifiable que par son objet ? Essayons de le découvrir. Je vois un stylo, et comme le mien n'est pas aussi bien, je veux ce nouveau stylo. Un processus de désir est ainsi mis en place, une chaîne de réactions, jusqu'à ce que j'obtienne, ou n'obtienne pas, ce que je veux. L'objet attire l'œil et alors apparaît le sentiment du vouloir ou du non-vouloir. A quel moment de ce processus le « Je » intervient-il ?


— Voilà une bonne question.


Le « Je » existe-t-il antérieurement au sentiment de vouloir, ou se révèle-t-il avec ce sentiment ? Vous voyez un objet, un nouveau genre de stylo, par exemple, et cela provoque un certain nombre de réactions qui sont parfaitement normales. Mais avec elles apparaît également le désir de posséder cet objet, et c'est alors que débute une autre série de réactions qui font entrer en scène le « Je » qui déclare: « Il faut que je l'aie ». En sorte que le « Je » est constitué par le sentiment ou le désir qui se révèle au travers des réponses naturelles au phénomène visuel. Sans la vision, la sensation, le désir, le « Je » existe-t-il en tant qu'entité isolée, distincte? Ou bien est-ce ce processus même du désir qui constitue le « Je »?


— Voulez-vous dire que le « Je » n'est pas là en premier ? demanda le plus petit. N'y a-t-il pas un « Je » qui perçoit d'abord et désire ensuite ?


Qu'en pensez-vous, vous ? Le « Je » ne s'isole-t-il qu'au cours du processus de la perception et du désir ? Avant que ne débute ce processus, le « Je » est-il une entité séparée ?


— Il est difficile d'imaginer le « Je » en tant qu'il résulte uniquement d'un processus physio-psychologique, car cela semble très matérialiste, et s'inscrit en faux contre nos traditions et toutes nos habitudes de pensée, qui nous disent que le « Je », l'observateur, est là à l'origine, et qu'il n'a pas été constitué. Mais malgré la tradition et les livres saints, et mon propre penchant à les croire, je vois que ce que vous dites est un fait réel.


Ce n'est pas ce qu'en dit autrui qui vous permet de découvrir la réalité d'un fait, mais votre propre observation directe et votre clarté de pensée, ne croyez-vous pas ?


— Bien sûr, répondit le plus grand. Je peux tout d'abord prendre un morceau de corde pour un serpent, mais dès que je vois clairement les choses, je ne peux plus me tromper ni penser selon mes souhaits propres.


Si ce point est clair, abordons le problème de la suppression ou de la sublimation du désir. Quel est votre problème ?


— Le désir est toujours là, parfois ardent et parfois assoupi mais toujours prêt à renaître à la vie. Et le problème, c'est que faut-il faire de ce désir ? Lorsqu'il dort, tout mon être est relativement tranquille, mais lorsqu'il s'éveille, je suis bouleversé. Je deviens agité, fiévreusement actif, jusqu'à ce que ce désir particulier soit assouvi. Je deviens alors relativement calme - jusqu'à ce que cela se reproduise, avec peut-être un objet différent. C'est comme de l'eau sous pression, et quelle que soit la hauteur du barrage, l'eau ne cesse de s'infiltrer, de le contourner ou de passer par-dessus. Je me suis torturé en essayant de dépasser le désir mais au terme de tous mes efforts, le dé- sir est toujours là, souriant ou maussade. Comment m'en libérer ?


Essayez-vous de le supprimer, de le sublimer ? Voulez- vous le dompter, le droguer, le rendre respectable ? En dehors des livres, des idéaux et des gourous, comment vous situez-vous par rapport au désir ? Quelle est votre impulsion première? Qu'en pensez-vous ?


— Le désir est naturel, n'est-ce pas ? s'informa à nouveau le plus petit des deux.


Que voulez-vous dire par naturel ?


— La faim, la sexualité, la recherche du bien-être et de la sécurité - c'est tout cela le désir, et cela semble si manifestement sain et normal. Car c'est ainsi que nous sommes faits.


Si c'est tellement normal, pourquoi cela vous inquiète-t-il ?


— L'ennui, c'est qu'il n'y a pas qu'un seul désir, mais de nombreux désirs contradictoires qui vont tous dans des directions différentes. Intérieurement, je suis complètement déchiré. Deux ou trois désirs dominent et l'emportent sur les moins forts. Mais la contradiction existe même au niveau des désirs majeurs. Et c'est cette contradiction, avec la tension et les efforts qu'elle implique, qui provoque la souffrance.


Et pour vaincre cette souffrance, on vous apprend à contrôler, à supprimer ou à sublimer le désir, c'est bien cela? Si la réalisation du désir ne suscitait que des plaisirs et aucune souffrance, vous ne vous y opposeriez en rien, n'est-ce pas ?


— Naturellement, dit le plus grand. Mais il y a toujours de la souffrance et de la peur et c'est cela que nous voulons éliminer.


C'est ce que chacun souhaite et c'est pour cela que la structure et l'arrière-plan de notre pensée veulent que nous choisissions les plaisirs et rejetions les douleurs du désir. N'est-ce pas également ce que vous recherchez ?


— Si, j'en ai peur.


Cette lutte entre les plaisirs du désir et la douleur qui en résulte également participe du conflit de la dualité. Ce n'est pas très difficile à comprendre. Le désir cherche à se réaliser, et l'ombre de la réalisation s'appelle la frustration. Mais nous ne l'admettons pas, en sorte que nous cherchons tous la réalisation, en espérant éviter la frustration. Ce sont pourtant deux choses inséparables.


— Il n'est jamais possible d'obtenir la réalisation sans qu'elle soit suivie de la douleur de la frustration ?


Ne le savez-vous pas? N'avez-vous pas fait l'expérience du bref plaisir de la réalisation, et cela n'était-il pas invariablement suivi d'anxiété et de douleur ?


— Je l'ai remarqué, mais on essaie toujours de se protéger de la douleur, d'une façon ou d'une autre.


Et y avez-vous réussi ?


— Non, mais on espère toujours.


Comment vous protéger de cette souffrance est devenu votre principale préoccupation dans la vie, et vous commencez à discipliner le désir. Vous dites « ce désir est bon et celui-ci est mauvais, immoral ». Vous cultivez le désir idéal, le ce qui devrait être, alors que vous êtes pris dans le ce qui ne devrait pas être. Ce qui ne devrait pas être est le fait réel, et ce qui devrait être n'a d'autre réalité que celle d'un symbole imaginaire. N'en est-il pas ainsi ?


— Mais qu'ils soient ou non imaginaires, les idéaux ne sont-ils pas nécessaires ? demanda le plus petit. Ils nous aident à vaincre la souffrance.


Vraiment ? Vos idéaux vous ont-ils aidés à vous libérer de la souffrance, ou vous ont-ils simplement permis de continuer à éprouver les plaisirs tout en vous disant que selon votre idéal, vous ne le devriez pas ? Et ainsi sont perturbes la douleur et le plaisir du désir. En fait, vous ne voulez vous libérer ni de l'un ni de l'autre, vous voulez vous laisser emporter par cette douleur et ce plaisir et ne pas cesser de discourir sur les idéaux et tout le reste.


— Vous avez parfaitement raison, reconnut-il.


Essayons de partir de ce point précis. Le désir ne peut se diviser en désir agréable ou douloureux, en bon désir et mauvais désir. Il n'y a que le désir, qui apparaît sous différentes formes, avec des objectifs différents. Tant que vous n'aurez pas compris cela, vous ne ferez que lutter pour triompher des contradictions qui sont l'essence même du désir.


— Mais existe-t-il alors un désir primordial qu'on puisse vaincre, un désir qui donne naissance à tous les autres ? demanda le plus grand.


Vous voulez parler du désir de la sécurité ? — J'y pensais, mais il y a aussi le désir sexuel et de nombreux autres.


Existe-t-il un désir principal duquel naissent tous les autres désirs, ou le désir change-t-il simplement d'objet de temps en temps, de l'immaturité à la maturité ? Il y a le désir de posséder, d'être passionné, le désir de réussir, d'être en sécurité intérieurement et extérieurement, et ainsi de suite. Le désir s'introduit dans la pensée et dans l'action, et dans la vie dite spirituelle aussi bien que dans la vie matérielle, n'est-ce pas ?


Ils restèrent quelques instants silencieux.


— Nous sommes pour l'instant incapables de penser, reprit le plus petit des deux, nous séchons.


Si vous refoulez le désir, il revient sous une forme différente, n'est-ce pas ? Contrôler le désir, c'est le rétrécir et être égocentrique. Le discipliner, c'est élever un mur de résistance, qui finit toujours par être abattu - à moins, naturellement, que vous ne deveniez névrosé et ne vous attachiez à une seule forme de désir. Sublimer le désir est un acte de la volonté ; mais la volonté est essentiellement la concentration du désir, et lorsqu'une forme de désir en domine une autre, vous êtes à nouveau plongé dans les vieilles structures de la lutte et du conflit.


Le contrôle, la discipline, la sublimation, le refoulement - tout cela implique un certain type d'effort, et cet effort demeure de l'ordre de la dualité, des désirs « bons » et « mauvais ». On peut vaincre la paresse par la volonté, mais la petitesse de l'esprit demeure. L'esprit étroit et mesquin peut être très actif, et l'est d'ailleurs la plupart du temps, causant ainsi le malheur et la souffrance des autres et de lui-même. Quelque effort que puisse faire l'esprit étroit pour surmonter le désir, il n'en restera pas moins un esprit étroit. Cela est évident, n'est-ce pas?

Ils se regardèrent.


— Il me semble, répondit le plus grand. Mais allez moins vite, je vous en prie, et ne mettez pas plusieurs idées dans chaque phrase.


Le désir, comme la vapeur, est une forme d'énergie, n'est-ce pas ? Et tout comme la vapeur peut être utilisée pour faire fonctionner toutes sortes de machines, qu'elles soient destructrices ou utiles, on peut dissiper le désir, ou l'appliquer à la compréhension sans que quelqu'un utilise cette étonnante énergie,. Si un utilisateur apparaît, qu'il soit un ou cent, l'individu ou la collectivité, c'est-à-dire la tradition, alors les ennuis commencent et c'est le cercle vicieux du plaisir et de la douleur.


— Si l'on ne peut utiliser cette énergie ni individuellement ni collectivement, alors qui peut s'en servir ?


Ne posez-vous pas là une mauvaise question ? Une mauvaise question ne pourra obtenir qu'une mauvaise réponse, mais une bonne question peut ouvrir les portes de la compréhension. Seule existe l'énergie. La question n'est pas de savoir qui s'en servira. Ce n'est pas cette énergie, mais bien celui qui l'utilise qui renforce la confusion et la contradiction du plaisir et de la douleur. L'utilisateur, qu'il soit seul ou en nombre, déclare « ceci est bien et cela est mal, ceci est bon et cela est mauvais » et perpétue ainsi le conflit de la dualité. C'est lui le véritable malfaisant, celui qui provoque la souffrance. L'utilisateur de cette énergie appelée désir peut-il cesser d'être ? L'observateur peut-il n'être plus un opérateur, une entité séparée qui met en pratique telle ou telle tradition, pour devenir cette énergie elle-même ?


— N'est-ce pas extrêmement difficile ?


C'est là le seul problème, et non pas comment contrôler, discipliner ou sublimer le désir. Lorsque vous commencez à comprendre cela, le désir revêt une tout autre signification. Il devient alors la pureté de la création, le mouvement de la vérité. Mais répéter simplement que le désir est souverain, et toutes les choses de cet ordre, est non seulement inutile mais c'est en outre dangereux car cela agit comme soporifique, une drogue qui calme l'esprit mesquin.


— Mais comment l'utilisateur du désir peut-il cesser d'être ?


Si la question du « comment » rend compte de la recherche d'une méthode, l'utilisateur du désir réapparaîtra sous une autre forme. Ce qui importe, c'est d'en finir avec cet utilisateur et non pas comment en finir avec lui. Il n'y a pas de « comment ». Seule existe la compréhension, l'impulsion qui ébranlera l'ancien édifice. - J.K.


Note 42 - Pourquoi les écritures condamnent-elles le désir ? - Commentaire sur la vie tome 3

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